Comme beaucoup ici , je suis un grand dévoreur de bande dessinées. Aussi, après un week-end bien chargé niveau lecture, voici quelques reviews, en speed . Attention, y en a dans tous les styles, mais pas mal pour enfants dans un premier temps.
Octave et le Cachalot
Livre / BD pour enfants, orné d’un dessin sublime dans les formes comme dans les couleurs , Octave nous montre comment un petit garçon accompagne son grand père à la pêche, et découvre les effets de la pêche industrielle à trop grande échelle . A peine le temps de prendre gout aux ambiances et à l’histoire classique mais fort bien amenée, que c’ est fini . 30 pages, c’ est tout . Verdict : magnifique , mais vraiment trop court pour être offert pour l’histoire . Par contre, en petit livre d’illustration , juste pour les dessins, pourquoi pas, c’ est vraiment chouette
Kaikissen : Retour vers la mer
Et hop, la même chose, mais japonais , sobre et pour plus agé. Et sur 250 pages . Voilà qui est moins frustrant .
Une ile , des traditions , des gens attachés à leurs coutumes sacrées, mais aussi à ce que l’île cesse de voir la jeunesse partir à Tokyo pour vivre et trouver du travail . La région meurt , quand un promotteur immobilier pactise avec le pretre shinto de la ville , afin de construire un grand complexe touristique qui redynamisera la vie sur l’ile …
Mais le fils du prete est partagé , à cause d’une coutume visant à protéger une perle géante venue de la mer il y a 60 ans , et que son grand père avait transmis à son père …
Ultra classique , dans les dessins comme dans le découpage de l’histoire , Kaikissen est un manga comme on en fait plus beaucoup . Datant de 1990, le dessin ressemble quasiment trait pour trait à du Otomo ( monsieur Steamboy / Akira ) . A vrai dire, on lit l’histoire comme on a pu lire Roujin Z il y a quelques années, par exemple, à savoir que l’on voit très bien comment tout va terminer, mais bien calés dans les rails de l’histoire , on prends plaisir à voir le tapis se dérouler tranquillou canaillou .
L’auteur n’est pas ( plus ) un inconnu, puisque recruté à la suite de ce manga par Otomo , il est devenu l’ un des auteurs de Mémories , puis de Perfect Blue et plus recemment de la très classe série Paranoia Agent .
Ne cherchez pourtant son style particulier dans Kaikissen , Satoshi Kon nous raconte simplement un fable écologiste avec ce qu’il faut de nuances et de compréhension pour ne pas tomber dans la lecon de morale indigeste. Si vous aimez la mer , le dessin d’ Otomo , les histoires et les personnages classiques , vous aimerez Kaikissen , un bien agréable moment . Lisse , prévisible , mais avec la saveur des mangas des années 90 comme on en fait plus . Très digeste, et en plus c’ est pas très cher vu le pavé et le format ( 9 euros )
Raoul et l’ ascenseur
Attention , Bd à fuir . Sous des dessins plutot jolis et un thème classique mais attirant ( les peurs d’enfants ) , Raoul est à l’image de beaucoup de parutions Soleil pour enfant: complètement vide . 30 pages ( encore 30 pages seulement ! ) de vide intersidéral , pas une once d’émotion , et une abscence totale de découpage, de dialogues , rien de rien de rien, nullepart. Ouf, content de ne pas l’avoir payé ^^!
Un été Andalou ( et autres aubergines )
" Quand l’ aubergine devient prétexte à relater des tranches de vies de Japonais d’âges et d’horizons différents "
Je vous épargne le commentaire type " une bd d’extra terrestres vraiment pas comune gna gna gna " , vous aurez deviné au titre que ce manga sors pas mal des sentiers du shonen et autre séries très calibrées.
Sous un dessin complètement à l’arrache, encré assez épais , et des dialogues rudes , courts et bien sentis , voici une galerie de personnages consistants . Tantot perdus , tantôt trop à leur places , les enfants, ados ou adultes que l’on croisent ici s’agitent dans un beau bordel désenchanté.
Pourtant le ton reste habile et léger, et se planque souvent sous des aubergines grillées au fromage. De bien jolies parenthèses , humaines , inégales , mais vraiment attachantes. Une espèce de Ghiblies ( les courts mettrages du studio du même nom ) , et plus crado … … Cool !
Tome 20 : La Menace Schtroumpf
Tous les Schtroumpfs vont bien au village, mais voilà que l’un des leurs s’appercoit qu’il suffit d’user d’une rhétorique habile pour persuader les gens qu’ils sont malades et vulnérables. Pire, il entraine d’autre apprentis médecins du n’importe quoi , et mets plus ou moins la stroumpfette sur le trottoir pour attirer le chalant . Wow . Comment va réagir le grand Schtroumpf ? ( je vous l’ accorde, le suspens est insoutenable )
Après une lecture plus ou moins ( mais plus moins quand même ) de mon plein gré de cette grande aventure des Schtroumpf, un constat s’impose : les " stroumphmachins et stroumphtrucs " ont franchement perdu de leur charme depuis ma tendre enfance. Le premier contact avec les bulles fut insupportable.
N’écoutant que mon courage, et le coté déliciseuement moelleux du canapé, je suis parvenu au bout , avec l’impression que ce remix du Dr Knock fut franchement habile , dans l’optique bien sûr d’une bd destinée au petits. Mieux que ça, mon cerveau a réussi à passer outre la pikachuisation des dialogues, et j’ ai peur d’avoir aimé lire cet album.
Passons donc à quelque chose de plus viril .
Chroniques d’un pigeon parisien
Un pigeon , en plus de se rendre compte de sa stupidité , commence à réfléchir sur son statut et sur le monde . Entre bonhommes batons et autres traits minimalistes , notre pigeon va enfin comprendre pourquoi il ne se sent pas comme les autres : il veut laisser une trace avant de mourir . Et pas uniquement en chiant sur les passants, si possible.
Traversant la capitale dans tous les sens, le voilà à la découverte des Space Invaders , du Chat Jaune , De l’homme en blanc ou encore de l’ homme en noir avec son ballon rouge . Mais voilà venir les employés municipaux, leurs jets d’eau pour nettoyer les murs des ces traces d’artistes aux motivations obscures, et accesoirements liquider les nouveau amis éphémères du pigeon.
Trippant de simplicité , Chroniques d’un pigeon parisien est l’oeuvre d’une dessinatrice qui voulait rendre hommage aux artistes urbains par le biais d’une petite histoire simple, légère et qui ne se prends pas au sérieux : c’ est super réussi ^^
A bientot pour d’autres reviews !